Les montagnes russes à Madrid
Après avoir écrit cet été sur cette magnifique Liga 2019-2020 avec la victoire finale et un rouleau-compresseur madrilène qui ne s'est autorisé la défaite seulement après avoir acquis le titre. Mais, oui, j'écris aussi quand ca va mal, et c'est l'objet de cet article.

I | Une machine de guerre post-Covid pour oublier les problèmes
Rappelons le contexte, le Real Madrid sort en 2018 d'une période de domination magistrale, presque du jamais vu dans le football. Mais, comme toutes les bonnes choses ont une fin, peu de temps après la finale gagnée contre Liverpool on apprend le départ de Cristiano Ronaldo vers la Juventus et la démission de ZZ. Tout de suite, des milliers de questions viennent dans nos têtes. Le Real Madrid choisira Julen Lopetegui, sélectionneur espagnol, à la tête de son équipe. La sélection choisira de se séparer de lui avant l'Euro malgré de superbes résultats, après avoir appris son départ vers le club de la capitale à compter de l'exercice 2018-2019. Des performances catastrophiques, sur le terrain et dans les résultats expliquent son licenciement seulement trois mois plus tard. Santiago Solari est nommé en intérim. On aura vu un peu de mieux, mais cela ne peut convenir au grand club qu'est le Real Madrid. L'après CR7-ZZ s'annonce difficile, mais. En mars 2019, après l'élimination humiliante du Real Madrid en 1/8èmes de finales face à la jeunesse néerlandaise de l'Ajax, on dit aurevoir à Solari le joker de l'époque "Galacticos". On retrouve Zinedine Zidane à la Casablanca ! Il finit la saison mais prépare plutôt la suivante. Mercato un peu plus animé qu'habituellement, malheureusement je pense qu'on peut le juger mauvais. Mais on ne peut pas dire que la saison 2019-2020 n'est pas bonne malgré un départ très compliqué pré-Covid, étant deuxième en championnat, une phase de groupes compliqué avec un match nul contre Bruges et une claque prise à Paris lors de la J1. Et après être sorti des groupes, une défaite 2-1 à la maison contre les cityzens. En Ligue des Champions, cela n'a pas pardonné sans le Capi, le Real ne pouvait pas le faire malheureusement. Mais, l'objectif "principal" qui était la Liga, beaucoup moins gagnée sur les dernières années, cela a été réussi. Ce post-Covid où les joueurs ont pu baisser le rythme pendant trois mois a permis à des Modric et autres de se remettre en forme et d'être à leur meilleur niveau [possible], et donc d'aller chercher le titre. Mais, c'est, comme on dit couramment "l'arbre qui cache la forêt". C'était évident, nos démons qui ne datent pas d'il y a si longtemps allaient revenir.
2 | Un début de saison positif et enthousiasmant
Des résultats positifs avec trois victoires et un nul contre la Real Sociedad. Le contenu n'est pas exceptionnel mais... Les résultats suivent, c'est le début de saison et on attend le Real comme tous les autres gros clubs dans les dernières lignes droites des compétitions. Encore faut-il y arriver. Je me permets d'ailleurs de reprendre un titre de podcast de "Esprit Madridista" (un super podcast sur le club madrilène, que je vous recommande surtout pour les supporters madridista) qui me semblait le plus adapté : "Le Real leader (quand même) !" Tout est résumé.
3 | Le tournant de la saison : l'épisode Cadix

Ca, c'est sûr, certains l'avaient vu avant moi, peut-être que je me voilais la face. Mais, même avec la saison 2018-2019, j'avais l'impression que ce n'était pas fini avec cette génération dorée, qu'il y avait encore quelque chose à en tirer. Peut-être bien oui, c'était peut-être ce titre, cette trente-quatrième Liga mais je pensais vraiment qu'on pouvait encore faire plus. Et ce match de Cadix a été pour moi une révélation, comme d'autres matchs l'ont été avant pour d'autres.
Pour ceux qui n'auraient pas vu le match, je refais le scénario, comme très souvent, le Real veut jouer "à la baballe", se fait prendre à son propre piège et ne réagit pas avant les dix dernières minutes. La multiplication d'erreurs dans les premières minutes coûtera le but.
Mais "l'électrochoc", c'est pour moi cette attitude passive, une sorte de "non-envie" quand il n'y a pas Ramos (il était sorti à la mi-temps, remplacé par Militao). Et en y repensant, c'était la même chose face à Manchester City un mois plus tôt après le 1-1 ou même le deuxième but encaissé. Lorsqu'il reste vingt-cinq minutes, que tu connais l'historique du Real Madrid, d'autant plus qu'ils l'ont vécu, ils ont déjà renversé des situations, tu dois te donner à fond et aller chercher au moins ce deuxième but. Mais Sergio Ramos n'est pas sur le terrain et sans lui les joueurs n'ont pas cette envie, cette gnaque, rien. Et malheureusement, ce n'est pas Raphaël Varane qui emmènera l'équipe. Varane était un très bon jeune à Lens, une très bonne trouvaille de Zidane à l'époque d'ailleurs. On attendait de lui une très grande carrière, on évoque souvent sa carrière, mais jusqu'à 2017 il est le remplaçant de Pepe. Après, il a commencé à beaucoup jouer sur les deux dernières années, où il était plutôt bon mais après lorsqu'il était titularisé notamment en Ligue des Champions a fait beaucoup d'erreurs, de fautes de concentration, des bourdes qui auraient pu coûter des buts, mais ont été sauvé par ses coéquipier ou non, et des fois cela coutait des buts mais... Devant, l'équipe était une machine de guerre à marquer et surtout CR7 était là. Il a gagné beaucoup de titres, mais pour moi ce n'est pas le joueur qu'il aurait dû être, il ne s'est pas imposé comme il aurait dû. Varane est catastrophique sans Ramos. Il coûte trois buts au club cette saison en Ligue des Champions, Ramos est bien seul derrière...
4 | L'entrée en Ligue des Champions
Comme l'année passée, les Merengues entrent en brillant évidemment. La saison dernière, lors de la première journée de la phase de groupes de Ligue des Champions, la Casablanca s'incline face au PSG (3-0). Devinez quoi ! En une mi-temps, le Shaktar nous inflige le même score ! Une équipe jeune, qui résume à elle-même le football, jeux simples, efficace sans extravagances, propre techniquement : ca paye. Évidemment, on réagit mais trop tard. Défaite 3-2, existe-t-il plus frustrant que cela comme scénario ? Score totalement mérité pour les mineurs d'Ukraine. Deux défaites consécutives pour les madrilènes, qui font très mal n'entraînent pas de problèmes d'un point de vue comptable mais la tête de Zidane peut se jouer sur le Clasico du weekend.
5 | Un Clasico pas classique

Un Real dans une spirale négative, un Barca qui n'est pas celui des grandes années. C'est vrai que sur le papier en regardant les deux équipes, ce n'est pas le plus beau Clasico, ce n'est pas celui qui fait le plus rêver. Mais, alors ! Le contexte, où l'on savait que les joueurs du Real allaient donner corps et âmes pour sauver son commandant. Et puis, le match nous a fait taire. Dès le début une implication maximale des joueurs, une qualité technique où l'on retrouve l'âme de la Liga. En tant que supporter du Real, depuis de nombreuses années, même sur la période 2014-2018, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu ce Real avec des schémas de jeu dans de petits espaces, des unes-deux, des appels dans les intervalles, des jeux en triangle, le FOOTBALL TOTAL. Moins net du côté catalan, mais une bonne première mi-temps de leur part aussi. Sur le match, il n'y a rien à dire, le Real le mérite et il devait le gagner surtout avec l'implication des joueurs pour Zidane.
6 | L'après-Clasico
On savait que le Clasico était un match particulier, on savait que peut-être dès le match contre Gladbach, ils retomberaient dans leurs travers. Mais, forcément, après un tel match, les pensées noires de Cadix disparaissent.
7 | Puis reviennent...

Deuxième journée de phase de groupes 2019-2020, match contre le Club Bruges, le Real Madrid est mené 2-0 après quarante-cinq minutes. Areola remplace Courtois (catastrophique) à la mi-temps, le Real Madrid finit par prendre 1 point, son premier en deux matchs cette saison.
Deuxième journée de phase de groupes 2020-2021, match contre le Borussia Mönchengladbach, le Real Madrid est mené 2-0 après 60 minutes. Alassane Pléa à une balle de 3-0 peu a près le deuxième but.
À la quatre-vingt-septième minute, toujours le même score sépare les deux équipes au Borussia-Park. Mais Benzema et Casemiro sauveront le Real Madrid et iront chercher le premier point. Même si contrairement au premier point, on ne peut pas dire que le score est mérité. Le Real méritait peut-être plus avec une assez forte domination madrilène, c'est sûr les allemands ont été inspirés et ont eu des occasions très franches, c'est leur "hyper-efficacité" qui leur a permis de prendre un point.
8 | Le détour à Huesca
Un simple match de transition ! De passage à Huesca entre Mönchengladbach et Milan, le Real est facile, le Real est au-dessus et maitrise son sujet 4 à 1. Avec de nombreuses occasions, les Merengues n'ont jamais été mis en danger par le club catalan.
9 | Dans la difficulté !

Quel match ! La Casablanca s'est imposée 3-2, mais cela aurait pu se terminer sur un nul ou une victoire milanaise. Le début de sera très animé avec des actions d'une part et de l'autre avec un léger avantage côté Real Madrid qui sera récompensé suite à une erreur par un but de KB9. Ce but leur permettra de prendre le dessus sur le match, et de s'offrir deux longueurs d'avance. Mais, superbe réaction des Interistes avec la volée de Lautaro qui viendra réduire l'écart avant que Perisic trompe Courtois pour égaliser. Heureusement, après s'être fait peur, Rodrygo inscrit le but de la victoire sur un centre de Vinicius Junior.
10 | Essayer de se rassurer
Deux matchs de Liga s'intercalent entre les deux matchs contre l'Internazionale respectivement face à Valence et Villarreal. Une victoire éclatante face à Valence, puis un nul, accrochés contre Villarreal, le club de la Maison Blanche est toujours dans une bonne dynamique en championnat, il ne manque plus qu'à "réguler leur situation en Ligue des Champions" et cela passera par une seconde victoire contre les nerazzurri.
11 | Gracias a Vidal

Un match remporté, en soi mérité mais... L'évènement du match reste cette faute de Varane (oui encore lui)dans sa surface, qui ne sera pas sifflée. Évidemment, quand on le connaît, c'était prévisible, cela fait sortir de ces gonds Arturo Vidal, qui prendra un carton jaune pour contestation, qui ne l'arrêtera pas. C'est le second carton jaune qui l'arrêtera, et le renverra en dehors du terrain. Une très bonne opération mathématique, jusqu'ici...
Prochain épisode très bientôt pour évoquer l'échec face à Alavés en championnat et la nouvelle défaite face à Donetsk, ainsi que l'impact que ce match aura sur la suite de leur Ligue des Champions. Avant-match et mise dans l'ambiance de Séville-Real et Gladbach-Real avec une projection sur la suite de la saison.
D'autres épisodes viendront sur des focus de certaines équipes durant cette phase de groupes de Champions League.